Evolutionisme en wijsbegeerte

Tijdschrift Voor Filosofie 16 (1):3-36 (1954)
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Abstract

Cet article veut être une confrontation entre l'évolutionnisme et la philosophie d'inspiration thomiste. Pour mener à bien une telle confrontation il faut d'abord se rendre compte de la différence de niveau des deux positions. L'évolutionnisme est une théorie scientifique qui présente une explication plausible d'une série de faits ; elle nous est présentée par les biologistes comme jouissant d'une très haute probabilité. La réflexino philosophique par contre, se déroulant au plan des évidences, doit s'installer d'emblée dans l'absolu. Néanmoins, une confrontation fructueuse entre la théorie de l'évolution et la réflex'on philosophique reste possible. La réflexion philosophique n'ajoute rien à la certitude de fait de la théorie scientifique, mais elle se prononce sur la cohérence intelligible des implications évolutionnistes. L'évolutionnisme considère l'avènement des différentes formes de vie comme une histoire, dans laquelle il n'y a pas seulement succession, mais également dépendance ou conditionnement. En outre elle voit cette histoire comme un développement ascendant de formes de vie toujours plus riches parce que plus différenciées et centralisées. L'homme est inclus dans cette histoire ascendante et en constitue le sommet. Le thomisme connait comme l'évolutionnisme une hiérarchie des vivants. Mais elle est conçue de façon plutôt statique. La question des origines n'est posée que en relation avec la source créatrice de l'être. Néanmoins une dimension historique est introduite dans ce scheme plutôt statique par l'influence du récit biblique de la création. Ceci amène la réflexion thomiste à admettre un ordre temporel qui est en même temps une ascenscion de l'inférieur au supérieur. Mais il semble bien qu'il s'agisse ici d'un conditionnement purement matériel et nullement d'une influence dans l'ordre de l'efficience. Cette dernière semble même devoir être exclue lorsqu'il s'agit du passage d'un être inférieur à un être supérieur, en vertu d'un principe fondamental du thomisme et même de la pensée humaine tout court : le principe de raison suffisante. L'évolutionnisme affirme-t-il une telle influence de l'inférieur sur le devenir du supérieur ? Il faut noter d'abord que l'infériorité et la supériorité au sens biologique ne signifient pas automatiquement une différence ontologique nettement marquée. L'espèce biologique ne peut pas être identifiée sans autre à espèce-essence philosophique. Dans le règne animal p. ex. on ne voit pas les critères apodictiques qui forceraient à admettre une diversité ontologique. Par contre lors du passage de l'animal à l'homme aucun doute n'est possible sur le franchissement d'une barrière essentielle. Cela implique-t-il contradiction ? Oui, si l'on n'admet que l'efficience de l'être inférieur. Mais non, si l'on ne voit dans l'efficience animale qu'un élément d'une efficience complexe, dans laquelle la cause créatrice, transcendante et immanente à la fois, agit à travers et par l'animal pour produire l'homme. La tradition admet une coopération semblable dans la génération de chaque homme. Il ne semble pas que l'inadéquation soit tellement différente dans l'un et l'autre cas, puisque même la formation du corps ressort en dernière analyse de l'âme. Ainsi on conclut à la noncontradiction entre thomisme et évolutionnisme. Il y a même convergence en ce que la doctrine de la matière première comme déterminabilité universelle, la doctrine de l'actuation successive et progressive, ainsi que celle de la connexion finale entre toutes choses forment comme un cadre tout prêt pour accueillir une vue evolutionniste du monde

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