Hermes 41:41 (
2005)
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Abstract
Présentée comme une alternative aux options holiste et atomiste, la sociologie des réseaux sociaux développe au moyen de différents indices de mesure et techniques de représentation une méthodologie d'analyse structurale des relations sociales. Dans ce cadre, le travail de reconstruction de la généalogie ancienne de ce paradigme a privilégié les références théoriques estimées les plus à même de servir la mobilisation opératoire du réseau comme instrument de mesure, négligeant par là des aspects et développements auxquels cette notion était associée chez certains auteurs retenus, et rejetant d'autres sociologues la plaçant pourtant au coeur de leur pensée. Le présent article s'emploie, à partir des contributions respectives de Tarde, Simmel et Elias à l'émergence du réseau, à examiner le socle psychosociologique qui la fonde, et la conception nouvelle de l'individualisation qu'elle véhicule dans le cadre d'une théorie de l'évolution historique des sociétés.Presented as an alternative to holistic and atomistic options, social network analysis develops a methodology for the structural analysis of social relationships using different measuring indexes and representational techniques. In this framework, the task of reconstructing the old genealogy of this paradigm has privileged theoretical references considered as the most suited for the operating mobilization of the network as a measuring instrument thus neglecting aspects and developments with which this notion was associated by some selected authors, and rejecting other sociologists who nonetheless place it at the core of their reflection. The present article examines the psycho-sociological foundation of network analysis using the respective contributions of Tarde, Simmel and Elias, and on the new conception of individualisation which it conveys in the theoretical framework of historical evolution of societies