Abstract
Le texte récuse l’opinion selon laquelle la métaphore ne se paraphrase pas. La paraphrase est censée ne rendre que la référence, non le sens d’une expression. Afin de montrer que la paraphrase peut bien intervenir au sens d’une métaphore, le personnage fictif est invoqué comme paradigme pour la constitution du sens. L’entité de sens qu’est un personnage fictif n’est pas réductible à une expression unique, mais dépend de l’interaction au sein d’un réseau d’expressions différentes. Si le sens de la métaphore se constitue de manière analogue, force est de conclure que la reformulation ne relève ni de l’aplatissement ni de la distorsion, mais qu’elle est constitutive du sens.The paper argues against the common assumption that metaphors cannot be paraphrased. Paraphrase is assumed to capture only the reference not the meaning of an expression. In order to show that a paraphrase may well concern the meaning of a metaphor, the case of fictive persons is considered as a paradigm for meaning constitution. The meaning entity that a fictive person constitutes is not reducible to a single expression but depends upon the interaction within a network of different expressions. If the meaning of metaphors is constituted in an analogous way, it must be asserted that reformulations neither trivialize nor distort their meaning but constitute it