Abstract

Cet article explore dans le cadre des enjeux climatiques une distinction célèbre opérée par Iris Marion Young entre le modèle d’imputabilité et le modèle de connexion sociale. Notre présent objectif est de parvenir à une vision claire des impacts et des limites de chaque approche dans le cadre du changement climatique. Pour ce faire, nous nous concentrerons sur les travaux de Vanderheiden, défendant une justice atmosphérique à partir de l’ensemble des caractéristiques propres au modèle d’imputabilité. Plus que de se contenter d’insister sur les contrastes entre les deux approches, notre ambition est de mettre en lumière les promesses de l’approche développée par Young. Cette comparaison devra nous permettre de déterminer s’il est envisageable d’adopter des politiques – par exemple une taxe carbone – qui se fondent sur les émissions individuelles. Dans le cas contraire, l’approche de Young devra nous proposer d’autres biais afin de nous permettre d’assumer nos responsabilités dans un monde qui se réchauffe.