Abstract
Le défi le plus important auquel doivent faire face les tenants d’une conception déflationniste de la vérité est l’argument de l’action réussie. Celui-ci fut défendu par Kitcher : afin de rendre compte d’une action réussie, il faudrait expliquer pourquoi une et une même action peut être à la fois psychologiquement et effectivement pertinente. Pour lui, seule la vérité-adéquation permet de répondre à cette exigence. Dans cet article, je soutiens qu’afin de rendre compte d’une action réussie, il convient d’expliquer en quoi l’action d’un agent lui est un moyen approprié d’atteindre ses fins, et que cette explication même, dans le cadre d’une conception déflationniste, suffit à répondre à l’exigence théorique de Kitcher.