Abstract
La paradoxale expression berkeleyenne « parler aux yeux » ne doit pas seulement être décryptée sur la toile de fond d'une savante psychophysiologie de la vision, mais, plus profondément, il importe aussi de la reconduire à ses sources : la Bible anglicane et maint texte de la tradition hermétique. Le langage optique doit être identifié comme la Parole même de Dieu qui s'adresse à l'humanité par l'intermédiaire de l'organe visuel : un mode de communication et de révélation. Et telle est la détermination décisive de la métaphysique de l'évêque de Cloyne, cette véritable philosophie de l'esprit que certains ont parfois, arbitrairement, taxée de solipsiste. The paradoxical Berkeleyan expression « speaking to the eyes » is not only to be deciphered on the backdrop of a learned psychophysiology of vision, but, also, on a deeper level, it should be brought back to its sources, i. e. the Anglican Bible and a vast array of texts from the Hermetic (Hermaic ?) writings. The optical language must be identified as God's very speech, addressing messages to mankind through the visual organ, i.e. a way to reveal and to communicate. Such is the decisive determination of the metaphysics as delineated by the Bishop of Cloyne, a true philosophy of the mind (spirit ?) which a few people have sometimes quite arbitrarily accused of being solipsistic