Abstract

La polémique entre V. Soloviev et L. Lopatine met en lumière les recherches de la philosophie russe sur son mode propre de compréhension du Moi. Pour Soloviev, on ne peut attribuer au sujet de la conscience en tant que tel une réalité autre que phénoménologique. Lopatine propose une variante, proche de Leibniz, selon laquelle le Moi est une conscience subjective, présente aux différents niveaux du développement spirituel. Cette interprétation est reprise et développée, dans une certaine mesure, par N. Losski. G. Chpet tire un bilan de la discussion, en posant le caractère « communautaire » [ obščnost ’] particulier du Moi, qui se réalise non par la « généralisation » [ obobščenie ] mais par la « communication » [ obščenie ].