Abstract
Le terme grec sympatheia (co-afffection) a permis aux stoïciens de décrire l'observation commune des interactions entre les éléments de l'univers sans trahir le fait qu'il n'existe ultimement, dans leur physique, qu'une seule cause : le souffle divin. La sympnoia (communauté de souffle) explique ainsi ce que la sympatheia décrit, et toutes les parties du monde se trouvent à la fois séparées et unies par l'action d'un même souffle, seule cause de la cohésion intime d'un tout organique composé de parties distinctes. Ce souffle, que Sénèque identifie à l'air qui pénètre toute chose depuis les hauteurs de l'éther jusqu'aux minéraux, apparaît également comme l'agent des échanges entre les parties du cosmos.