Abstract
La question de l’écologie est celle de la nature, mais que faut-il entendre par là? La réflexion sur ces questions a longtemps hésité entre une vision dualiste (qui définit la nature par opposition à l’homme) et une vision moniste (l’homme fait partie de la nature). L’idée générale de cet article est que l’on n’échappe pas aux impasses du dualisme en se ralliant au monisme. L’un et l’autre constituent les deux faces, difficilement séparables, du naturalisme moderne. On sort du dualisme par le pluralisme : l’opposition du naturel et de l’artificiel et celle du naturel et du culturel (ou du social), que l’on confond souvent, sont distinctes. Nature, artéfact et société dessinent trois pôles, que multiplie la pluralité des cultures. C’est en les prenant tous en considération que l’on peut apprendre à bien se conduire dans la nature, sans pour autant y disparaitre.