Abstract

Dans La crise des sciences européennes Husserl entreprenait de démontrer les causes de l’échec de ce qu’il appelle d’une manière générale «l’objectivisme physicaliste» de manière à établir les avantages de la méthode phénoménologique. L’expédient qu’il choisissait à cet effet consistait en une «méditation historique et critique». Pour le profane, le produit est plus ou moins convaincant: les réflexions de Husserl demeurent pour la plupart superficielles et n’ont d’historiques à vrai dire que le fait que les philosophes dont il est question appartiennent au passé. Avec Husserl et la philosophie analytique, Richard Cobb-Stevens reprend tacitement le programme de la Krisis, mais cette fois selon la perspective d’un interprète ayant une solide connaissance tant de l’œuvre de Husserl que des problématiques et des textes appartenant à la plus récente incarnation du «positivisme»: la tradition logico-analytique. Il s’agit de la traduction de Husserl and Analytical Philosophy publié chez Kluwer en 1990.