Abstract

La psychanalyse freudienne est de bout en bout interprétation ; Freud établit des règles pour l'interprétation, il donne une clé herméneutique, et ébranle et met en mouvement les interprétations existantes que l'homme donne de soi-même et du monde. D'autre part il est remarquable que l'oeuvre de Freud est inconnue et méconnue dans la littérature herméneutique. P. Ricoeur est le premier qui ait compris qu'on ne peut pas se passer de Freud comme interlocuteur lors de la discussion sur l'herméneutique. Freud fonctionne, selon Ricoeur, comme démystificateur. Il démasque les illusions. Une seconde lecture de Freud est la remise en question des intentions réductrices. Dans son essai sur Freud la réflexion, l'interprétation comprise comme réduction de l'illusion, et l'interprétation entendue comme restauration du sens constituent une unité dialectique. Mais schatten. Of hij echter van de echte wijsgerige intentie veel begrepen heeft kan men betwijfelen. Ricoeur ne parle jamais de l'acte psychanalytique ou du dialogue psychanalytique en tant que tel. C'est pour cette raison que la vraie portée de la découverte freudienne se perd probablement. Dans l'acte psychanalytique il se révèle que l'homme est situé dans un langage et dans un discours transindividuel. Un discours qui est en même temps présentation, objectivation, identification, apologie, provocation, frustration et aliénation. Le langage, selon Lacan, a une primauté sur le sujet parlant et le discours transindividuel est irréductible. La primauté du langage et du discours, considérée comme irréductible peut changer et éclairer d'une façon toute nouvelle les questions fondamentales de l'herméneutique actuelle