Abstract
Avec l’entrée massive dans l’usage du nom « émotion » comme nom générique de toutes les manifestations psychologiques, due à la vulgarisation du discours de spécialité de la psychologie, des arts, etc., il existe la tentation de considérer ce nom, du point de vue linguistique, uniquement comme un hyperonyme et même comme un « nom général », du sommet ou des fondements du lexique. Cet article présente un point de vue nouveau : il montre que, par ses propriétés morphologiques, syntaxiques et anaphoriques, le nom émotion est aussi un nom de base, du même niveau lexical que peur, joie, tristesse, etc., que l’on a pu considérer comme ses hyponymes.