Abstract
Depuis son commencement chez Platon et Aristote, la philosophie se définit comme phénoménologie : comme un logos se portant lui-même à l'apparaître dans un pur intuitionner. Selon les derniers traits de sa philosophie dans la phénoménologie spéculative de Hegel et dans la phénoménologie transcendantale de Husserl, se signalent sa réduction au phénomène Esprit et la thèse originaire de l'Ego à travers une « relève » et une « époché » qui, elles, ne semblent pas davantage réductibles. À la lecture d'un poème de Paul Celan – Parenthèse ouverte, parenthèse fermée –, il devient clair que la poésie trouve la manière de conduire encore le résidu transcendantal et spéculatif de la phénoménalité, de l' aisthesis et de la thesis à ses plus extrêmes limites, de dépasser celles-ci, d'exposer le résidu dans une aphénoménalité absolue et de parler avec ce reste dépourvu d'apparence et de parole.