Editions L'Harmattan (
2003)
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Abstract
Plus que jamais, alors que " la citoyenneté ", concept bien galvaudé, est en crise et que la société lui cherche, tant bien que mal, un sens, que la politique semble démissionner à chaque fois que la dignité est mise en cause et que " la chose commune " semble perdre, chaque jour, un peu de sa consistance, il était important de considérer le politique comme objet de pensée. Il n'y a pas de dépérissement du politique, mais bien plutôt a-t-on perdu de vue ce qui en fait tout à la fois la consistance et la dignité. Au-delà de la clarification nécessaire pour ne pas confondre la crise actuelle de la citoyenneté et un dépérissement du politique, la question de la démocratie reste entière. Quant à la politique, ne dépérit-elle pas tous les jours? Le présent politique de la citoyenneté est fonction des différents concepts qui constituent la politique et des contradictions qui obligent à passer de l'un à l'autre. Ces derniers sont : émancipation, transformation, civilité. Ces éléments de réflexion éclairent le débat sur la crise de la politique. La politique, réduite à des activités de gestion des affaires relatives à la " chose publique ", ne peut, en aucune manière, honorer la raison d'être du politique. D'autant plus qu'elle est perçue par les membres de la Cité comme instrument au service du pouvoir dont il faut se méfier. Nous appréhender comme capables de régler nous-mêmes les problèmes qui nous concernent suppose une conscience politique, individuelle et collective, permettant une vraie participation à la marche des " affaires " publiques et une démocratie capable d'intégrer cette participation comme nécessité à sa propre existence.