Paris: L'Harmattan (
2012)
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Abstract
Selon une psychologie empiriste, aucune vie mentale
inconsciente n'existe ; la conscience devrait être vue comme
intérieure au sujet. Au contraire, la psychologie idéaliste
soutient une philosophie de l'inconscient (et non pas de
l'inconscience). La multiplicité et la finalité ne sont pas
représentables comme des produits de l'évolution ou du destin
des individus ; notre image du monde est conscience du
monde. Nietzsche (1874), le premier, réagit contre cette thèse ;
il y voit un tourbillon de consciences étroites : "l'homme
historique qui se laisse transformer en miroir historique." La
psychologie idéaliste tendrait-elle vers une idolâtrie de
l'histoire ? Il nous semble qu'une éthique et une philosophie
sociale idéalistes, bâties sur les principes du droit, aident à
former des hypothèses plausibles, notamment celle d'une
solidarité inconsciente. L'expérience moniste d'unité entre
notre représentation et notre volonté peut plaider pour une
compréhension du monde sur le terrain de valeurs
axiologiques, sans maladie historique. Elle explique une soif
universelle de culture et de religion. Réexaminons l'utilité et
l'inconvénient d'élargir la reconnaissance réciproque des
sujets, vers un don de soi au monde.