Abstract

Le déplacement opéré par Vatican II dans la théologie des ministères oblige à repenser l’unité du sacrement de l’ordre et la diversité des trois ministères ordonnés. Des questions nouvelles se posent au sujet du diaconat et spécialement de la sacramentalité de ce ministère. Deux pistes sont à explorer: le diaconat comme participation à la plénitude sacramentelle de l’épiscopat et sa confirmation sacramentelle au Christ-Serviteur. L’article explore ces pistes à la lumière de la théologie de S. Thomas d’Aquin sur le caractère sacramentel et sa finalité. En partant des tria munera qui ont conduit Vatican II à affirmer la sacramentalité de l’épiscopat, on peut mettre en valeur la spécificité du ministère diaconal : alors que la collégialité de l’épiscopat est immédiatement destinée à l’exercice conjoint des tria munera, la structure propre de l’ordo diaconal destine celui-ci à exercer l’un ou l’autre des tria munera au sein de l’Église locale. De là apparaît la plénitude « ministérielle » qui caractérise le diaconat au sein du sacrement de l’ordre