Abstract

Dans l'Essai pour une nouvelle théorie de la vision (1709) Berkeley critique un usage illégitime de l'optique géométrique dans l'explication de la perception des qualités spatiales. Toutefois, dans la Théorie de la vision défendue et expliquée (1733), il assigne à l'optique géométrique un rôle théorique positif, à côté de sa propre théorie de la vision. Nous défendons la thèse suivant laquelle une image rétinienne, chez Berkeley, est une configuration de corpuscules en mouvement, tangibles de droit. Cette lecture corrobore l'interprétation d'une forme de corpuscularisme dans le système immatérialiste. In An Essay towards a New Theory of Vision (1709) Berkeley objects to an illegitimate use of geometrical optics in the explanation of our perception of spatial qualities. However, in The Theory of Vision, Vindicated and Explained (1733), he grants geometrical optics a positive theoretical role alongside his own philosophical theory of vision. I defend the claim that a retinal image, for Berkeley, is a configuration of moving corpuscles that are tangible in principle. This reading corroborates the interpretation according to which Berkeley accommodates a form of corpuscularism within his immaterialism