Abstract
Depuis l’Antiquité, la République oscille entre lecture éthique et lecture politique. Entre ces deux tendances, cet article vise à déceler une éthique politique, une leçon platonicienne pour la pratique de la politique dans la cité, et à établir les conditions qui rendent possible l’action politique. Il se penche d’abord sur le modèle politique promu par Platon et la manière dont celui-ci s’avère contraignant. Il étudie ensuite les erreurs qui, dans les cités ordinaires, affectent tant les prétendus politiques que les philosophes afin de dégager les écueils à éviter. Il analyse enfin les règles que la République propose et les comportements politiques qu’elles impliquent, en portant l’accent sur la fonction des vertus.