Dialogue 55 (1):45-58 (
2016)
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Abstract
La distinction entre les crimes qui impliquent un mal en soi et les crimes qui sont mauvais parce que la loi les désigne ainsi a longtemps intrigué les théoriciens. Le présent article soutient que cette distinction, bien qu’elle touche une différence réelle, est fondée sur une erreur. Cette erreur est commise tant par ceux qui considèrent le mal moral comme une condition nécessaire de la criminalité que par ceux qui croient que le simple fait de rendre une chose illégale suffit à la rendre criminelle. Aucune de ces positions n’est correcte. Plutôt, ce qui rend un acte criminel, c’est le fait que cet acte implique la violation d’une loi qui a été justifiée en termes de «raison publique».