Ewige Wiederkehr oder unendlicher Fortschritt: Die Apokatastasisfrage bei Leibniz
Abstract
A la fin de sa vie, en 1715‚ Leibniz rédige, en marge d'entretiens et de sa correspondances avec Adam Theobald Overbeck, l'opuscule intitulé ' Αποκατάσταστς πάντων. II y examine hypothetiquement une version originate de l'argument en faveur de l'Eternel Retour des mêmes cycles periodiques dans l'histoire des Etats ou des individus. Cette version est la suite et le développement de la preuve que Leibniz avait examinee en 1693 dans De l'Horizon de la Doctrine humaine‚ pour etablir le caractére fini de l'ensemble des vérités qui peuvent être formulées avec les ressources d'un alphabet fini. A ce compte, le nombre des vérités de fait, qui constituent la matiére des livres d'histoire, est lui aussi fini. Si l'on accorde un principe de correspondance qui associe de maniére univoque les évenements aux énoncés qui les relatent, il en resulte que l'ensemble des evenements historiques est fini, et qu'a supposer que ies homines perdurent assez longtemps dans le meme 6tat ou ils sont, les memes evenements finiront par se reproduire, et lês memes acteurs reviendront sur le « théâtre du monde». L'article examine les presupposés de l'argument de Leibniz du point de vue de sa conception de la connaissance historique. Il esquisse ensuite quelques points saillants de Thistoire du mot et de l'idée d'άποκατάσταστς, à partir d'Origene et du stoïcisme tardif, afin de dégager le sens original que leur confere Leibniz. Enfin, il montre que la loi de continuity et l'idée d'harmonie, qui gouvernent le cours des choses, permettent à Leibniz de surmonter la contrainte apparente de Pargument tire de la Combinatoire: une perspective de progres infini s'ouvre alors aux esprits « qui connaissent et recherchent la vérite » ; il n'y a pas pour eux d’ « horizon de leur science future » , ni de retour a lidentique