Abstract
Une étude complète de la réception de Vatican II doit prendre en compte aussi les Églises non catholiques. L’article propose une réflexion méthodologique en vue d’une telle recherche. Il faut distinguer trois degrés ou niveaux de réception d’un concile dans une Église: la réception kérygmatique ou les efforts mis en œuvre par les pasteurs pour faire connaître et promouvoir efficacement les décisions d’un concile; la réception pratique et institutionnelle, c’est-à-dire le processus par lequel un énoncé conciliaire s’infiltre et prend corps dans l’épaisseur de la vie ecclésiale; la réception spirituelle ou le degré le plus profond et le plus mystérieux d’intégration d’un concile dans les mentalités des fidèles sous la mouvance de l’Esprit Saint. Encore faut-il être attentif, pour chacun de ces trois niveaux, à la particularité suivante: il s’agit ici de mesurer la réception de Vatican II dans des Églises canoniquement séparées de celle où ce concile a été célébré