Abstract
Les réfutations sophistiques ont joui, au cours du Moyen Âge, d’une considération peut-être même supérieure à leurs mérites, mais par un juste retour des choses, elles ont été presque complètement négligées pendant l’époque contemporaine. Cet ouvrage — dont l’analyse avait été plus l’occupation préliminaire des médiévistes que l’intérêt central des aristotélisants — est maintenant l’objet d’une excellente étude par Louis-André Dorion, une étude qui réintroduit cet ouvrage «dans le courant de la recherche», fournissant une introduction tant historique que systématique, une traduction fidèle et lisible à la fois et un commentaire constitué de quatre cent quatre-vingtune notes qui abordent des problèmes philosophiques, linguistiques, logiques et philologiques avec une compétence admirable. L’introduction traite de plusieurs questions qui nécessitaient une mise au point: l’origine et la signification du titre, la place originale des RS parmi les œuvres logiques d’Aristote, la chronologie, le contexte historique et culturel, la division du texte des RS, les problèmes liés à la taxinomie des paralogismes, les dettes d’Aristote à l’égard de Platon, etc.