Abstract
Cet article se propose de reprendre les discussions autour du principe d’identité des indiscernables (PIdI) en précisant le type d’entités qui pourraient y déroger. J’y défends l’idée que le rejet du PIdI ressortit à la possibilité de trois types de doubles : les répliques pures, ou reproductions parfaites, les doubles purs, doubles qui ne peuvent pas même être distingués par des relations spatio-temporelles, et enfin les coïncidents purs qui sont des doubles « superposés ». La thèse que je défends consiste à montrer que l’existence de telles entités est non seulement concevable, mais même, pour les deux premières sortes, physiquement possible. Pour ce qui concerne la possibilité des coïncidents purs, le rejet de telles entités peut être appuyé indépendamment du PIdI sur un principe de parcimonie ontologique basé sur une indifférence causale.