Dialogue 38 (3):617-618 (
1999)
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Abstract
Après les traités 38, 50 et 25, les Éditions du Cerf récidivent avec un nouveau titre, le traité 20 Sur la dialectique. Il faut toutefois aborder ce livre d’une manière toute spéciale, car il se distingue radicalement des autres parutions de cette collection. L’auteur, Vladimir Jankélévitch, s’est en effet éteint à Paris en 1985, à l’âge de quatre-vingt-deux ans. Le travail qu’on offre au public prend donc la forme d’un hommage posthume à ce philosophe français dont les publications s’étendent sur cinquante ans, de 1924 à 1974. C’est précisément sa toute première composition d’importance, celle de 1924 lors de son diplôme d’études supérieures, qui s’ajoute désormais à l’ensemble de ses écrits et permettra de voir à quel état d’élévation se trouvait alors sa pensée du haut de ses vingt ans. L’édition moderne qu’on en propose respecte autant que possible l’original manuscrit. Par exemple, toutes les annotations que fit Émile Bréhier en marge du travail de son étudiant apparaissent au bas des pages. Même les quelques erreurs de langage subsistent dans leur intégralité. Nos attentes doivent alors s’ajuster au type de travail qu’on s’apprête à lire. En tant que relique et témoignage d’une intelligence en plein développement, il prend une tout autre tangente que les ouvrages plus matures qu’a écrits P. Hadot sur les traités 38 et 50. La division de la recherche en introduction, traduction et commentaire, si constante d’un livre à l’autre, s’évanouit dans le traité Sur la dialectique. On n’y trouve aucune traduction et seulement un commentaire plus ou moins suivi sur la seconde moitié du traité. Le lecteur fera bien de se munir au préalable de son édition de Plotin chez Les Belles Lettres, afin de se rafraîchir au besoin la mémoire sur le traité I, 3.