Dialogue 38 (2):426-427 (
1999)
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Abstract
Hormis pour quelques spécialistes, la pensée de J. G. Hamann est peu familière encore aujourd’hui. Cette situation regrettable peut s’expliquer de différentes manières. D’une part, les écrits de Hamann ne sont guère connus, peu étudiés et encore moins cités. D’autre part, son œuvre n’est pas proprement philosophique et qui plus est, Hamann, peut-être plus que quiconque, a la réputation d’être un écrivain «ésotérique, confus et obscur, inintelligible, [une] figure excentrique et isolée, consumé par une sorte de christianisme individuel, décrit sous forme de piétisme, croyant aux vérités occultes de la révélation divine, [qui] rejetait le matérialisme et l’athéisme français de son temps [...]». Il est ainsi aisé de percevoir pourquoi Hamann ne fut généralement pas retenu comme un personnage important dans l’histoire de la philosophie au XVIIIe siècle, surtout en France, et aussi pourquoi peu de philosophes se sont intéressés à lui.