Abstract
Quelles sont les relations entre naturalisme et scepticisme, après Hume, chez trois philosophes contemporains, trois « nouveaux sceptiques », héritiers de la philosophie du langage ordinaire? Nous est-il naturel de douter de notre accès au monde? Le naturalisme doit-il permettre de rejeter la question sceptique comme non-naturelle, ou au contraire de reconnaître la façon dont le scepticisme traverse notre langage ordinaire? En distinguant différents naturalismes d’après le concept de nature auquel ils font appel et selon leur position vis-à-vis de la menace sceptique, l’auteur est conduit à réenvisager l’ambiguïté des références contemporaines à Hume, et à mettre au jour l’héritage inattendu de Hume dans la lecture cavellienne des paragraphes des Recherches philosophiques de Wittgenstein sur « suivre une règle ».