Abstract
Qui est étranger pour un Byzantin du XIe siècle? Pour répondre à cette question, Jacek BONAREK (B.) a analysé la chronique de Jean Skylitzes dans le désir de définir ceux qui sont pour le chroniqueur Romaioi, c'est-à-dire «les nôtres» et ceux qu'il considère comme les étrangers, bien que la notion xenos n'apparaisse pas dans le texte. B. fait souvent référence aux divergences sémantiques des mots. Xenos en est l'un des exemples. Ce mot signifie un visiteur, voire un allié, mais aussi un nouveau venu, un mercenaire. Cette différence se réflète dans la typologie de B. qui distingue les étrangers dans les limites de l'Empire et en dehors de celui-ci. Cette problématique est traîtée dans le dernier chapître de l'ouvrage, le plus intéressant, paraît-il (111–171). Avant d'expliquer qui est étranger pour Skylitzes, ce qui est une tâche difficile, il essaie de définir à qui pense le chroniqueur en utilisant le mot «Romaioi» et il le fait dans le troisième chapître de son livre (50–110).