Abstract
Si la démocratie se pense encore souvent à travers des doctrines qui remontent aux XVIIe et XVIIIe siècles - Hobbes, Locke, Montesquieu, Rousseau -, les nouvelles technologies et les nouvelles relations qu’elles permettent ne laissent plus de place à une conception contractualiste de la politique. Le sujet entendant et voulant n’est plus - si elle l'a jamais été - l'unité politique satisfaisante. Il nous paraît que la façon dont les utilitaristes ont compris l’adhésion des citoyens à la loi est globalement plus satisfaisante pour comprendre les États modernes et les couplages plus en plus complexes des hommes avec les machines, dans leur travail et dans leur vie ordinaire.