Abstract
Deux grandes manières de faire de l’épistémologie sociale se sont développées depuis une trentaine d’années. L’une relève de la philosophie analytique, l’autre hérite de la sociologie des sciences. Tandis que le relativisme menace celle-ci, la première souffre d’un parti pris fondamentalement individualiste. Ces limites ont servi de base à une critique réciproque qui a viré à la concurrence, voire à l’hostilité. Le présent article suggère qu’en appliquant leurs propres méthodes d’analyse à l’opposition même des épistémologies sociales, leurs représentants auraient dû privilégier à la compétition la visée d’un accord de la communauté des chercheurs.