Abstract

La place qu'occupe l'imagination dans la philosophie berkeleyenne semble ne pas poser de problème et n'être en rien originale, consistant en une simple reprise de la position lockéenne. Pourtant, en attribuant une spontanéité créatrice à l'imagination, qui en fait une faculté tout à fait particulière, et en insistant sur la puissance et les limites de cette même faculté, Berkeley réintroduit subrepticement un principe de différenciation au plan épistémologique, que l'on peut retrouver mutatis mutandis au plan moral à travers son opposition à la libre pensée. It may seem that Berkeley's treatment of imagination is neither problematic, nor original, in so far as he simply seems to repeat what Locke has said on this subject. However, Berkeley attributes to imagination a creative spontaneity that makes it a very special faculty, and he insists on the power (and limits) of this faculty in a very particular way. In so doing, he surreptitiously reintroduces a principle of differentiation at the epistemological level, one that can also, mutatis mutandis, be found at the moral level in his opposition to the free thinkers