Abstract

La « théorie » de la prédication de Barth comme « théologie de la Parole de Dieu » a été remise en question au début des années 60 alors qu’elle était constituée depuis les années 20. Qu’en est-il exactement de cette conception trop peu connue dans son exactitude, en France notamment ? Soucieux de pratique, Barth conçoit d’abord la prédication comme une Theologia viatorum et semble affirmer le caractère divin de la parole de la prédication. Or, la difficulté, voire l’échec, de celle-ci en rappelle le caractère de terrible humanité. Ainsi passe-t-il « d’une attestation indirecte du Christ » dans la prédicaiton de l’église, à une « prédication, service de la parole de Dieu », compte tenu de ce que seul le Christ, en définitive, est Parole de Dieu, et que la charge de prédication appartient à toute la « communauté de témoins ».Barth's « theory » of preaching as « theology of the World of God » was put into question at the beginning of the 60's, although it goes back to the 20’s. What is it exactly about this conception, too little known in its details, especillaly in France ? Concerned with practice, Barth first conceived preaching as a Theologia viatorum and seems to have confirmed the divine character of the preached word. But the difficulty, indeed the failure, of the latter recalls the character of terrible humanity. Thus there evolves from « an indirect attestation of Christ « in the preaching of the Church, to a « preaching service of God’s word », taking into account that only Christ, finally is Word of God, and that the role of preaching belongs to all the « community of witnesses»