Abstract
Le but de l’article est double. Il s’agit d’abord de présenter la position du maître ès arts Jean de Jandun (m. 1328) concernant les rapports entre métaphysique et politique, puis d’indiquer comment sa solution, fondée sur l’idée d’un agir « en intention seconde », en fait l’héritier d’Averroès et, plus lointainement, de la doctrine de la providence d’Alexandre d’Aphrodise. Si le philosophe doit occuper un rang fondamental dans la cité en tant qu’il enseigne au prince ce qu’il faut savoir de Dieu, cette fonction ne le subordonne aucunement puisqu’il n’est en vue des autres que secunda intentione. Comment Jean de Jandun l’explicite-t-il? Et que doit-il au providentialisme métaphysique de ses prédécesseurs grec et arabe? C’est à cela que l’article est consacré.