Abstract
Par sa défense de l’esprit critique et de la tolérance, son refus de l’individualisme, sa conviction que la connaissance rationnelle peut contribuer à l’amélioration de la vie privée et sociale des individus et œuvrer au développement des possibilités de chacun, Carnap s’inscrit dans la tradition des Lumières. Loin de se préoccuper exclusivement de problèmes logiques ou épistémologiques, il tient la question philosophique des valeurs pour la plus importante de toutes et reconnaît la part essentielle de l’affectivité dans la vie humaine, laquelle ne saurait être satisfaite par la seule pensée conceptuelle, comme en témoigne l’expression du « sentiment de la vie » par le poète ou le musicien.