Abstract
Comment se concilient gouvernance autochtone et pluralisme identitaire dans le cas particulier du Nunavut ? Ces deux termes ont été forgés dans le cadre théorique du constitutionnalisme libéral, qui rend la conciliation soit impossible, soit contradictoire ; une exigence éthique conduit à repenser les termes de la question. L’histoire particulière du Nunavut, ainsi que les stratégies contentieuses identitaires, m’ont permis de le qualifier de modèle de gouvernance autochtone moderne. S’appuyant sur une forme de pluralisme juridique, rapidement le pluralisme dialogique est devenu la condition à cette gouvernance hybride au Nunavut, dont la finalité évidente est la garantie d’un pluralisme identitaire renouvelé