Abstract
Bergier, un des rares polémistes catholiques de talent face aux « Lumières », publie en 1788 un important Dictionnaire de théologie. Son article « Femme » est un des premiers, dans un dictionnaire « catholique », à prendre la « Femme » comme sujet et non comme simple partenaire de l'« Homme ». Avec esprit critique et logique, il y développe lieux communs (souvent proches des philosophes), points d'apologétique (« ce que le christianisme a fait pour les femmes ») ou de controverse. Vingt autres articles, abordant les questions féminines, manifestent que si Bergier considère la femme comme l'égale de l'homme devant Dieu, il conserve sur sa place dans la société des préjugés de son temps, telle la nécessaire « dépendance ». Cet « inégalitarisme » ne va pourtant pas sans remises en question (paradoxales et rares à l'époque), et il prend souvent la défense des femmes face au sort qui leur est fait