Abstract
Cet article montre ce que la cooccurrence peut nous apprendre sur la monosémie et comment on peut exploiter l’analyse des cooccurrences de deuxième ordre pour quantifier l’analyse sémantique. Les analyses sont conduites sur un corpus technique (1,7 million d’occurrences) relevant du domaine spécialisé des machines-outils pour l’usinage des métaux. Dans cet article, nous expliquons la méthodologie adoptée pour déterminer le degré de monosémie d’un mot technique à partir de l’analyse du recoupement de ses cooccurrences de deuxième ordre. Dans le but d’affiner les résultats de la mesure de recoupement, nous procédons également à quelques expérimentations qui vont au-delà du simple repérage statistique des cooccurrences et qui font varier différents paramètres, tels que la fenêtre d’observation, le seuil de significativité et la forme graphique ou le lemme des cooccurrences de premier et deuxième ordre. Finalement, nous abordons l’importance de l’intégration des étiquettes morphosyntaxiques dans l’analyse des cooccurrences.