Abstract

Ce texte privilégie les motifs de la mort et de la peine de mort re-pensés à partir de la temporalité dans l’intention de soulever un trait de l’Auseinandersetzung qui a dicté et toujours aimanté le rapport de Jacques Derrida à la pensée de Heidegger. On s’efforcera de déceler et remarquer ce qui soustrait la déconstruction derridienne non seulement à la Destruktion heideggérienne mais aussi à la mémoire gréco-abrahamique dont elle a su bien hériter en devenant un idiome philosophique exceptionnellement unique dans le contexte de l’occidentalité philosophico-culturelle dans son combat insurrectionnel pour la lumière des Lumières à venir. Une exceptionnalité qui se marque dans la ténacité de sa déconstruction des symptômes et des figures du « carno-phallogocentrisme » de cette tradition gréco-abrahamique, dont la peine de mort est peut-être le signe majeur.