Abstract
Le dernier Lyotard se détournerait de toute apparence du politique vers l’enfance et l’écriture. Et pourtant, nous essayons de montrer qu’à force d’approfondir la question du différend, du « différend même », de la phrase-affect et d’élaborer le rapport entre phonè et logos, Lyotard se retrouve encore et toujours à la racine du politique (chez Aristote, chez Hobbes), là où zoon politikon et zoon echon logon nous posent encore des questions, là où se trouve l’origine du langage, au plus près de ce qu’une « nature » nous réserve encore de surprises.