Abstract
Si on cherche une définition minimale de la phénoménologie, on trouvera l'idée de philosophie descriptive. En ce sens, on peut imputer quelque chose de phénoménologique á de nombreuses philosophies contemporaines, audelà des limites de la phénoménologie au sens étroit et historique du terme. Néanmoins, il faut alors prendre en compte la question de savoir ce qui est à décrire. La réponse phénoménologique est: ce qui est vu. Qu'est-ce qui est donc vu ? Cette question est inséparable de celle de la grammaire du voir. L'auteur soutient que c'est ce qui doit être retenu de la critique wittgensteinienne de la phénoménologie. Mais, si ce qui doit être dit est le vu en tant qu'il est dit, il n'en reste pas moins qu'il doit être dit en tant que vu. Que faire de cette dimension qui est celle de l'« être-vu » ? En ce point, la phénoménologie est inévitable, non plus comme discipline, mais au moins comme problème. If one requires a minimal definition for phenomenology, one may settle for the idea of a descriptive philosophy. In that sense, something phenomenological can be ascribed to many contemporary species of philosophiy, beyond the limits of « phenomenology » taken in a narrow, historical sense. However, the question arises : what is to be described? Phenomenology's answer is: what is seen. What, then, is seen ? This question is inseparable from the question of the grammar of seeing, as the author holds to be drawn from the wittgensteinian criticism of phenomenology. But if what is to be said is what is seen, as said, yet it remains that it is to be said as seen. What can be done with this « being-seen-ness » ? Here, phenomenology is unavoidable, not as a discipline anymore, but at least as a problem