Abstract
La dot n’est pas une véritable « richesse de la femme » : au moment même où elle en devient, nominalement, propriétaire, la femme en perd la gestion et l’usufruit, qui vont à son mari. Mais, quand elle rédige son testament et quand elle se remarie, la femme dispose personnellement de sa dot. Dans la bourgeoisie vénitienne, les femmes désignent souvent leurs filles comme héritières, mais elles démontrent aussi une grande liberté dans leurs choix successoraux. Les veuves qui se remarient, après avoir récupéré leur dot selon une procédure complexe, dont les origines remontent aux Statuts du XIIIe siècle, sont souvent bien déterminées à la défendre