Dialogue 19 (2):235-254 (
1980)
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Abstract
Que la théorie de la « double vérité » n'a jamais été soutenue par les aristotéliciens radicaux du moyen âge est une certitude déjà acquise par les historiens. Le terme même d' « averroïstes » par lequel on les identifiait a été sérieusement mis en cause. Pourtant, il est évident que les maîtres és arts de Paris, dans la deuxième moitié du XIIIe siécle, ont éprouvé des difficultés considérables à mettre en harmonie les vérités de foi et les conclusions du raisonnement philosophique. Comment se posait ce conflit et quelle voie de réconciliation ont-ils cherchée? Deux ouvrages récents nous donnent l'occasion de reprendre ce problème qui a fait déjà couler beaucoup d'encre dans l'historiographie du XXe siècle. Il s'agit de la monographie monumentale de M. Van Steenberghen sur Siger de Brabant et l'étude fondamentale de M.R. Hissette sur la condamnation de 1277.