Clio 34:153-165 (
2011)
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Abstract
Après avoir présenté l’institution récente de la kafâla, qui fut légalisée en Algérie en 1984 et au Maroc en 1993 en faveur des enfants abandonnés et en substitution au modèle prohibé de l’adoption, l’article propose une analyse des données recueillies lors d’une enquête ethnographique menée de 2005 à 2009. Elle révèle que l’enfant illégitime encourt davantage le risque d’être abandonné à la naissance s’il est de sexe masculin. En revanche, s’il est de sexe féminin, il bénéficie de plus de chances de faire l’objet d’un don provisoire, direct et négocié, et surtout d’être adopté ou recueilli en kafâla suite à son abandon en institution.