Abstract
Les statues de la Vierge qui sont l'objet d'une dévotion particulièrement intense ont été et sont encore, dans bien des régions de l'Europe catholique, habillées de vêtements réels. La coutume réserve presqu'exclusivement à des femmes le droit de les changer, et donc de voir et de toucher le corps de la statue. L'Église, pourtant, n'accorde qu'aux prêtres le droit de manipuler les objets sacrés, et les femmes, on le sait, ne peuvent accéder à la prêtrise. Comment comprendre, par conséquent, que les « chambrières » de la Vierge soient des femmes ? Comment assument-elles leur fonction et quel sens lui donnent-elles ?