L’article présente le concept de déductibilité que Bolzano introduit dans sa Wissenscahftslehre, indique quelques traits caractéristiques en vertu desquels ce concept diffère de plusieurs conceptions contemporaines de la conséquence et examine l’affirmation selon laquelle il présente une forte similarité avec la conception de Tarski et la logique de la pertinence.The article presents the concept of deducibility which Bolzano introduced in his Wissenschaftslehre, points out some of the characteristic features in virtue of which it differs from many modern conceptions of consequence (...) and examines the claims that it displays a strong similarity to Tarski’s account and relevance logic. (shrink)

Bernard Bolzano développe une théorie exhaustive et très élaborée des propositions comme entités structurées et composées de concepts. L’une de ses thèses principales consiste à dire que toutes les propositions ont en commun la même structure : « A – a – b ». Cet article examine le rôle que jouent les propriétés eu égard à cette thèse. Lorsque les propriétés figurent dans les théories sémantiques standards, elles sont généralement conçues comme des entités partageables, en d’autres mots, comme des universaux. (...) Je montre que Bolzano croyait que ce sont bien plutôt des propriétés particularisées qui tombent sous la représentation-prédicat d’une proposition. De là émerge une sémantique plutôt inhabituelle : une proposition de la forme [A – a – b] est vraie ssi une des propriétés particularisées qui se tiennent sous la représentation-prédicat [b] inhère au sujet de la proposition, c’est-à-dire l’entité dénotée par la représentation-sujet [A].Bernard Bolzano developed a highly elaborate and comprising account of propositions as structured entities composed of concepts. One of his main contentions was that all propositions share a common structure : “A – has – b”. The main part of my paper is a discussion of the role which properties play for this thesis and thus in Bolzano’s semantics. Where properties feature as semantic values in standard semantic theories they are conceived of as shareable entities, in other words, as universals. I show that it is particularised properties which Bolzano thought to be the entities standing under the predicate-ideas of propositions. With this idea, a rather uncommon semantic arises : a proposition of the form [A – has – b] will be true iff one of the particularised properties standing under the predicate-idea [b] inheres in the subject of the proposition, i.e. in the entity denoted by the subject-idea [A]. (shrink)