La leçon de la main de Thomas Reid (1710-1796) qui est ici traduite et présentée date de ses années d’enseignement dans la chaire de philosophie morale à Glasgow. Elle consiste en la discussion intransigeante de la « théorie » du titulaire précédent, Adam Smith (1723-1790). Le « système de la sympathie » exposé dans The theory of moral sentiments est l’objet de plusieurs objections, puisées dans l’arsenal que Reid emploie dans son attaque générale contre toutes les formes de sentimentalisme moral (...) qui s’appuient unilatéralement sur la composante affective des évaluations. Le texte montre que Francis Hutcheson et David Hume n’étaient pas les seules cibles de cette critique et met en lumière certaines difficultés et certaines audaces de la « théorie de la morale » d’Adam Smith. (shrink)

The puzzle is this: I argue that for Reid, moral sense needs benevolent affections – i.e. some of our animal, non-cognitive principles of action – to apply the rules of duty. But he also thinks that duty can conflict with benevolent affections. So what happens in these conflict cases? I will argue that Reid takes moral psychology seriously and that he believes that our natural benevolent affections can be used as indicators of duty. Although creative, his account has a major (...) problem, because he does not resolve certain conflicts that arise between what action a duty prescribes and what action a natural affection, associated to that duty, inclines us to do. (shrink)