The English language has adopted the word Tardis for something that looks simple from the outside but is much more complicated when inspected from the inside. The word comes from a BBC science fiction series, in which the Tardis is a machine for traveling in time and space, that looks like a phone booth from the outside. This paper claims that simulation models are a Tardis in a way that calls into question their transferability. The argument is developed taking Molecular (...) Modeling and Simulation as an example. There, simulation models are force fields that describe the molecular interactions and that look like simple and highly modular mathematical expressions. To make them work, they contain parameters that are adjusted to match certain data. The role of these parameters and the way they are obtained is seriously under-appreciated. It is constitutive for the model and central for its applicability and performance. Hence, the model is more than it seems so that working with adjustable parameters deeply affects the ontology of simulation models. This is particularly crucial for the transferability of the models: the information on how a model was trained is like luggage the model must carry on its voyage. (shrink)

It has been argued that the Duhem problem is renewed with computational models since model assumptions having a representational aim and computational assumptions cannot be tested in isolation. In particular, while the Verification and Validation methodology is supposed to prevent such holism, Winsberg argues that verification and validation cannot be separated in practice. Morrison replies that Winsberg overstates the entanglement between the steps. The paper aims at arbitrating these two positions, by stressing their respective validity in relation to domains of (...) application. It importantly argues for an increasing use of formal methods in verification, that makes disentanglement possible. (shrink)

J’analyse dans cet article la valeur explicative que peuvent avoir les simulations numériques. On rencontre en effet souvent l’affirmation selon laquelle les simulations permettent de prédire, de reproduire ou d’imiter des phénomènes, mais guère de les expliquer. Les simulations rendraient aussi possible l’étude du comportement d’un système par la force brute du calcul mais n’apporteraient pas une compréhension réelle de ce système et de son comportement. Dans tous les cas, il semble que, à tort ou à raison, les simulations posent, (...) du point de vue de leur valeur explicative, des problèmes spécifiques qu’il convient de démêler et de décrire précisément. J’essaie dans cet article d’analyser systématiquement ces problèmes en utilisant comme guide les théories existantes de l’explication. J’analyse d’abord le rapport des simulations à la vérité (section 2). J’examine ensuite en quoi les simulations satisfont ou non les exigences de déductivité et de nomicité, qui jouent un rôle central dans le modèle de l’explication de Hempel (section 3). J’étudie dans quelle mesure les simulations sont aptes à véhiculer l’information causale pertinente qu’on attend d’une bonne explication (section 4). Je poursuis en analysant en quoi l’abondance informationnelle et la lourdeur computationnelle des simulations peut sembler problématique par rapport au développement de nos connaissances explicatives et de notre compréhension des phénomènes (section 5). J’analyse enfin en quoi les simulations ont un rôle unificateur comme cela est attendu des bonnes explications (section 6). Au final, cette étude permet de comprendre plus précisément pourquoi les simulations, alors même qu’elles semblent pouvoir satisfaire les conditions que doivent remplir les bonnes explications, semblent spécifiquement problématiques au regard de l’activité explicative. Je suggère que les raisons sont notamment à chercher dans l’épistémologie de l’activité explicative, dans les attentes méthodologiques envers les bonnes explications et dans l’usage spécifique qu’on fait des simulations pour l’étude des cas difficiles – en plus du fait que les simulations constituent une activité qui n’est plus à taille humaine. (shrink)

The paper discusses modelling uncertainties in climate models and how they can be addressed based on physical principles as well as based on how the models perform in light of empirical data. We ar...