The worldwide COVID-19 pandemic has shed more light on the difficulty of making health care decisions integrating scientific knowledge and values associated to life and death issues, human suffering, quality of life, economic losses, liberty of movement, etc. But the difficulties related to health care decisions and the use of innovative drugs or technologies are not new, and many countries have created agencies that have the mandate to evaluate new technologies in health care. Health Technological Assessment (HTA) reports’ aim is (...) to guide the decision makers in these difficult matters. There are two ethical components in HTA. The first is the report’s presentation of an ethical evaluation of the technology. The second is the value-ladenness of the HTA decision-making process itself. When implicit value judgments are not elicited, the justification of the final decision cannot be transparent. The present paper aims to identify and elicit the implicit value-judgments related to each step of the HTA process. This research is grounded on an applied ethics decision-making paradigm based on the role of value judgments in the decision-making process. The first part discusses two different approaches to values and value judgments in HTA. In the second part, citations mentioning value judgments extracted from a systematic review on the integration of ethics into HTA were categorized to elicit the value judgments and their criteria for each different HTA decision-making steps. The results show that there are 18 decision-making steps in the HTA process where 23 implicit value-judgments can be recognized. The range of these value judgments encompasses the whole HTA process: from the initial request, the presenting of the principal issues, to the final report’s dissemination. Since stakeholders need to understand which value judgments the conclusion of a report relies on, eliciting the implicit value judgments in the HTA decision-making process should yield more transparency. (shrink)

En De Interpretatione 16a 4-6, Aristote écrit que « ce qui est dans la voix est symbole des affections qui sont dans l'âme. » Ce terme de « symbole » n'est pas aussi clair qu'il le paraît d'abord, ainsi que le montre une analyse de l'usage qu'Aristote en fait dans ce passage et dans d'autres textes . En confrontant ces textes et en tenant compte de l'histoire du mot « σύμβoλoν » dans le grec antérieur et contemporain d'Aristote, il est (...) possible de reconstituer les éléments d'une doctrine aristotélicienne du langage et de lier cette doctrine d'Aristote à ses préoccupations de biologiste et à sa compréhension de la structure du temps.In De Interpretatione 16 a 4-6, Aristotle writes that "what is in the voice is a symbol of the affections that are in the soul." This term "symbol" is not as clear as it seems at first glance, as can be shown in an analysis of the way Aristotle uses it in this passage and elsewhere . Comparing these texts and taking into account the history of the word "σύμβoλoν" in Greek before Aristotle and in his own time, it is possible to reconstruct the elements of an aristotelian doctrine of language and to relate this doctrine to his studies in biology and to his theory concerning the structure of time. (shrink)

Since the 1980s, society's wealthiest members have claimed an ever-expanding share of income and property. It has been a true counterrevolution, says Pierre Rosanvallon--the end of the age of growing equality launched by the American and French revolutions. And just as significant as the social and economic factors driving this contemporary inequality has been a loss of faith in the ideal of equality itself. An ambitious transatlantic history of the struggles that, for two centuries, put political and economic equality (...) at their heart, The Society of Equals calls for a new philosophy of social relations to reenergize egalitarian politics. For eighteenth-century revolutionaries, equality meant understanding human beings as fundamentally alike and then creating universal political and economic rights. Rosanvallon sees the roots of today's crisis in the period 1830-1900, when industrialized capitalism threatened to quash these aspirations. By the early twentieth century, progressive forces had begun to rectify some imbalances of the Gilded Age, and the modern welfare state gradually emerged from Depression-era reforms. But new economic shocks in the 1970s began a slide toward inequality that has only gained momentum in the decades since. There is no returning to the days of the redistributive welfare state, Rosanvallon says. Rather than resort to outdated notions of social solidarity, we must instead revitalize the idea of equality according to principles of singularity, reciprocity, and communality that more accurately reflect today's realities. (shrink)

Written with verve and intensity (and a good bit of wordplay), this is the long-awaited study of Flaubert and the modern literary field that constitutes the ...

Bien des difficultés que nous éprouvons à comprendre les oeuvres philosophiques des Anciens proviennent souvent du fait que nous commmettons en les interprétant un double anachronisme: nous croyons que, comme beaucoup d'oeuvres modernes, elles sont destinées à communiquer des informations concernant un contenu conceptuel donné et que nous pouvons aussi en tirer directement des renseignements clairs sur la pensée et la psychologie de leur auteur. Mais en fait, elles sont très souvent des exercices spirituels que l'auteur pratique lui-même et fait (...) pratiquer à son lecteur. Elles sont destinées à former les âmes. Elles ont une valeur psychagogique. (shrink)

Résumé La localisation des implantations des grands éléments d’infrastructure collective pose des problèmes de légitimation juridique spécifique. Ils délimitent en effet plusieurs territoires distincts en fonction de la nature des impacts qu’ils provoquent, lesquels, chacun, sont soumis à leurs propres législations et rentrent dans les compétences d’autorités différentes, y compris celle dont dépend la décision sur l’infrastructure envisagée. De telles situations normatives complexes empêchent la sémantisation légitimante que le droit est censé assurer dans les décisions de l’appareil étatique: elle sera (...) toujours partielle, voire lacunaire. Les compensations ne peuvent être que procédurales, et celles-ci sont insuffisantes à atteindre l’idéal postulé par le principe de légalité des activités publiques. Mais il ne peut en aller autrement pour ces infrastructures. (shrink)

« La métaphysique d’Aristote n’est, au sens aristotélicien, dialectique et par là incapable de tout achèvement déductif, que parce qu’elle est une métaphysique du mouvement, c’est-à-dire de la scission. » Le propos de l’auteur est simple : sans vouloir rajouter et apporter du nouveau sur Aristote, il tente au contraire de désapprendre tout ce que la tradition a ajouté à l’aristotélisme primitif. Car l’aristotélisme que nous connaissons est surtout celui des commentateurs grecs. L’image ainsi révélée est celle d’un Aristote aporétique, (...) mais « cette voix qui parle est celle plus fraternelle qui continue de chercher en nous ce qu’est l’être et de se taire parfois ». (shrink)

Tied to the apron strings of the church -- Researcher, teacher, philosopher -- Philosophical discourse -- Interpretation, objectivity and nonsense -- Unitary experience and philosophical life -- Philosophical discourse as spiritual exercise -- Philosophy as life and as a quest for wisdom -- From Socrates to Foucault : a long tradition -- Inacceptable? -- The present alone is our happiness.

Cet ouvrage présente le destin de la métaphysique au siècle des Lumières. Derrière le schéma classique d'une substitution de l'anthropologie à la métaphysique caractérisant les Lumières, les études réunies dans ce volume montrent l'évolution du champ de la métaphysique, sa redéfinition, ses métamorphoses au sein d'une modernité en pleine évolution. L'intérêt est de dévoiler comment la métaphysique évolue, s'adapte à de nouvelles problématiques, et cela en tenant compte de la complexité des situations particulières propres aux Lumières européennes.

Les sociétés contemporaines tendent à ne plus connaître que les réalités individuelles et une perspective générale hors déterminations spécifiées. D'où la mise à l'écart de toute tradition, religieuse ou culturelle, et un refoulement de ce qui les portait. Cet ouvrage entend promouvoir une reconnaissance de la pluralité des voies de l'humain, mais sans juxtaposition communautariste, et préconise la mise en place de conditions de confrontations sur fond de différends fructueux et d'hétérogénéité foncière. C'est peut-être notre seule chance pour l'avènement de (...) chacun et un renouvellement social. Cela passera par des enjeux à faire réapparaître à l'encontre d'insidieuses neutralisations, et requiert des régimes de raison divers mais tous développés suivant un mode de rationalité publique. Sont ici en cause nos identités, nos rapports au passé et nos imaginations d'avenir, ainsi que ce qui nous y mobilise. (shrink)

L'erreur du populisme politique est de croire que la souveraineté du peuple est le fondement de la démocratie. On le sait, c'est plutôt le respect des Droits de l'Homme qui est déterminant : il en résulte le principe de la laïcité, qui a fait obstacle à la volonté de puissance de la chrétienté traditionnelle. Or, voici qu'aujourd'hui le fanatisme religieux renaît de ses cendres, ici ou là, et s'acoquine avec le populisme pour se légitimer. Comment se distancer, par la réflexion (...) critique, de ce genre de phénomène? L'intention de dominer autrui, quand on le rencontre, peut céder la place au sens de la réciprocité. Guidée par l'esprit de géométrie, la réflexion formelle le montre. Et l'alternative entre la violence et la bienveillance se répète au niveau des structures mentales : il n'est pas nécessaire de penser que tout, dans le monde humain, se réduit à des rapports de force ; il n'est pas nécessaire de s'en tenir à de telles simplifications idéologiques. On peut aussi se montrer un peu plus fin, et, pour s'y habituer, relire les origines de la philosophie démocratique moderne, de Hobbes (1588-1679) à Locke (1632-1704). (shrink)

L'usage éthique des logoi philosophoi -- Les écrits de Marc Aurèle sont des logoi -- Marc Aurèle et les logoi stoïciens -- La grande alternative -- Qu'est-ce que la vérité ? -- Qu'est-ce que le soi ? -- Le soi est social -- Les philosophes n'ont pas le monopole de l'enseignement éthique -- Le roman de la conversion de Marc Aurèle -- Qu'était-ce qu'être philosophos pour l'aristocratie impériale ? -- Qu'est-ce que l'âme ? -- La recherche de Paequanimitas -- L'éthique (...) est une esthétique -- Les pensées sont des images -- Les affects -- Affects humains -- Affects d'empereur -- Le désir de l'otium graecum -- La "vérité héroïque" et la mélancolie -- L'usage éthique des logoi philosophoi : mode d'emploi -- Les dogmata -- L'efficacité de la rhétorique -- La technique de dévaluation -- Échapper aux mots des autres -- La trousse à pharmacie -- Les dieux -- Présence des dieux dans les logoi -- Les doutes de Marc Aurèle -- Le devenir-dieu -- Le démon -- Épilogue. (shrink)

Cambrai, Bibl. munic. 940, ff. 1-59 [integralement reproduit]--Bibl. Vatic. Reg. Lat. 689 A, ff. 334-353.--Bibl. Vatic. Reg. Lat. 1653, ff, 1v-2v (feuilles de garde), ff. 3r, 29r-35r.--Pièces justificatives.

Qu’en est-il de la transmission généalogique de la honte? Après avoir rappelé la différence entre avoir, être et porter la Honte, l’auteur présente la notion de scénario généalogique porte-la-Honte en particulier à propos de la conception d’un enfant. Il décrit, en l’illustrant à partir d’un exemple de thérapie familiale psychanalytique et de traumatisme catastrophique communautaire, l’importance de la figuration narrative dans la clinique de la honte dans une perspective psychanalytique des liens.

Qu’en est-il de la transmission généalogique de la honte? Après avoir rappelé la différence entre avoir, être et porter la Honte, l’auteur présente la notion de scénario généalogique porte-la-Honte en particulier à propos de la conception d’un enfant. Il décrit, en l’illustrant à partir d’un exemple de thérapie familiale psychanalytique et de traumatisme catastrophique communautaire, l’importance de la figuration narrative dans la clinique de la honte dans une perspective psychanalytique des liens.

Recognized as a masterpiece of Nietzsche scholarship, NIETZSCHE AND THE VICIOUS CIRCLE is available here for the first time in English. Author Pierre Klossowski suggests that Nietzsche's ideas and beliefs did not stem from his personal pathology, but rather were applied in a pathological manner. Thereby Nietzsche's beliefs resonated dynamically and intellectually with his alternating lucidity and delirium.

Est-il aujourd’hui possible d’expliquer le mental à partir du cerveau? Où est le problème, diront les uns, puisque la mécanique neuronale est celle qui le crée? Comment seulement espérer, rétorqueront les autres, que la complexité de l’esprit puisse être fondée sur le seul fonctionnement cérébral? S’appuyant sur des siècles d’histoire et de philosophie des sciences, et surtout sur un examen des données expérimentales récentes, Pierre Buser établit ici une sorte de bilan, dégageant plusieurs problématiques distinctes et bien actuelles : (...) comment définir la conscience, ce site supposé abriter notre vécu subjectif, à nouveau reconnu comme instance fondamentale de l’esprit chez l’homme et aussi chez l’animal? Que sait-on aujourd’hui de l’inconscient, ce domaine où se trouvent amassés tant d’acquis de notre intellect, de notre vie cognitive et affective? Et que nous apprennent, par exemple, l’hypnose ou la méditation sur le fonctionnement de notre esprit? Pierre Buser est professeur émérite de neurosciences de l’université Pierre-et-Marie-Curie de Paris. Il est membre de l’Académie des sciences. Il a notamment publié Cerveau de soi, cerveau de l’autre, L’Inconscient aux mille visages et Le Temps, instant et durée (en collaboration avec Claude Debru). (shrink)

Dans les deux textes composant ce volume, on confronte Descartes pour qui la liberte est un fait certain et plus clair qu'aucun autre avec Hobbes qui recuse la validite de ce fait au nom de la necessite universelle qui gouverne aussi bien les evenements naturels que les actions humaines. On cherche a montrer ensuite quue la liberte ne serait pas le pouvoir ou la perfection propre a chacun de nous sans l'epreuve de la resistance que le corps propre oppose a (...) l'effort (Maine de Biran), sans une confrontation de tous les instants avec ce que Ricoeur nomme l'involontaire, engageant ainsi une discussion de fond, feconde et exigeante, avec Descartes auteur d'un Traite des passions. Le croisement entre le point de vue phenomenologique et celui du physicien sur l'affectivite montre aussi qu'expliquer et comprendre ne sont pas comme des mondes paralleles. Pierre Guenancia est professeur d'histoire de la philosophie moderne a l'universite de Bourgogne. Apres plusieurs livres et articles sur Descartes et la pensee classique, il a publie recemment Le Regard de la pensee. Philosophie de la representation (PUF 2009), Descartes chemin faisant (Encre Marine, 2010), Divertissements pascaliens (Hermann, 2011), ainsi que la reedition de Descartes et l'ordre politique (Tel, Gallimard 2012). A la suite de plusieurs textes sur le cosmopolitisme, il prepare un essai sur les Prolegomenes a une philosophie du cosmopolitisme. (shrink)

Entré en khâgne pour y devenir traducteur de Virgile et d'Homère, Pierre Magnard reçut de Jean Beaufret l'interpellation de Heidegger, qui fit vaciller ses certitudes et certaine manière d'être chrétien. Ce vacillement le conduisit vers Pascal, dont l'angoisse colore la foi d'une manière inoubliable, lequel Pascal le conduisit à Montaigne, ami de toute une vie. Deux figures en miroir entre lesquelles il lui parut urgent de ne jamais choisir, et auxquelles il consacra beaucoup de son industrie, comme à ces (...) philosophes de la fin de Moyen Age et de la Renaissance que Char eût dit des Matinaux. Un humanisme faisant l'épreuve du néant en l'homme et du silence de Dieu était possible, dont Maître Eckhart et Nicolas de Cues montrent le chemin ; un christianisme aussi, fondé non sur l'usage d'une raison dogmatique mais d'une raison joueuse, laquelle, tout en sachant que c'est le coeur qui lui donne ses principes, se déploiera en toute liberté. Le chemin d'un philosophe, professeur émérite en Sorbonne, jusqu'à la couleur du matin profond. (shrink)

In the debates on phenomenal consciousness that occurred over the last 20 years, Sartre’s analysis of pre-reflective consciousness has often been quoted in defence of a distinction between first- and third-personal modes of givenness that naturalists reject. This distinction aims both at determining the specificity of the access one has to their own thoughts, beliefs, intentions, or desires, and at justifying the particular privilege that one enjoys while making epistemic claims about their own mental states. This chapter defends an interpretation (...) of Sartre’s theory of pre-reflective consciousness that does not put him completely at odds with the naturalist critique and stresses that one’s pre-reflective experience should not be understood in terms of first-/third-person differentiation. This pre-reflective dimension of experience nevertheless allows a peculiar access to oneself, which grants no infallible epistemic privilege to the first-person, but lays the ground for a transformative process that makes self-knowledge possible. (shrink)