Abstract
Je propose ici une hypothèse radicale, mais fragile: le commentaire sur l’Apocalypse désigné par son incipit Vox Domini, qui a été édité1 dans les Opera omnia de Thomas d’Aquin, avant d’être rejeté du corpus authentique, serait l’œuvre de Bonaventure. Je ne peux présenter aucune preuve absolue, mais un ensemble de probabilités ou de convergences. L’enjeu est de taille pour trois raisons: cette œuvre longue (environ 200.000 mots) a forcément occupé longuement Bonaventure et l’histoire de sa carrière doit être revue. Ensuite, le commentaire permet d’avoir une vue plus claire des rapports de Bonaventure avec l’eschatologie de son temps. Enfin, l’indifférence sidérante des historiens aux contenus de Vox ..